la vérité n'apporte que douleur, mais cette douleur est la plus saine qui soit

voila, alors je suis pas sur de lancer un débat avec ça, mais je pense que ça devrait le faire (sortir une phrase qui énonce une vérité générale non-admise en vrac comme ça provoque toujours des réactions, leçon de manipulation n°21, non je rigole je les numérote pas...).
donc voilà, la vérité n'apporte que douleur, mais cette douleur est la plus saine qui soit, je développe pas plus j'attends les premières réactions.

C'est la cas pour un esprit en quète de vérité. Face à son ignorance consciente, cet esprit va éprouver le besoin de connaître, et donc de trouver - on devrait dire chercher - la vérité. Etre ignorant est une souffrance de la conscience humaine, donc finalement, la vérité est un remède, même s'il est parfois dur à avaler.

Mais d'un autre côté, on peut tout aussi bien accepter que tout est absurde, que rien n'a de sens, auquel cas le savoir importe peu et il n'y a plus même de vérité.

Le corps ne fait que ressentir après-tout.
Soit A un chemin court et B un chemin long, A et B parte du même point et mènent au même point. J'ai beau savoir que le chemin A est plus court, si j'ai l'impression que le chemin B est plus court (à tort), il vaut encore mieux prendre ce dernier. J'aurais l'impressionde m'être moins fatigué (même s'il l'est peut-être plus), et c'est cette impression qui est essentiel pour le corps.

Mais l'esprit, lui, est plus complexe. Il ressent (émotion, passion) et sait (savoir, raison) en même temps. Et ces/ses impressions et connaissances interfère les unes avec les autres.

[là faut que j'aille manger, malgré que je veuille rester]

être ignorant n'est absolument pas une souffrance, au contraire, qui est plus heureux que le sot ? en étant suffisamment ignorant on peut même ignorer son ignorance (je sais pas si tu comprends ce que je veux dire par la) et la la vie est on ne peut plus belle. mais elle est totalement sans intérêt, c'est par masochisme que l'homme cherche la connaissance.

mais tout ça c'est secondaire, en faite ce que je voulais surtout dire par vérité c'est en opposition au mensonge. je m'explique: dans mon raisonnement, la vérité à pour sens "ce qui se cache derrière le mensonge", c'est à dire ce que l'on ne sait pas car quelqu'un ou quelque chose nous le cache, jusqu'à ce qu'on le découvre. et c'est cette découverte de ce qui nous était caché qui est douloureuse. évidemment on peut dire que la connaissance nous est caché jusqu'à ce qu'on la découvre mais la connaissance n'est pas le meilleur exemple, surtout qu'il n'existe pas de connaissance absolue et donc on ne peut pas y lier de vérité absolue.

"L'ignorance est une bénédiction, mais pour que la bénédiction soit complète l'ignorance doit être si profonde, qu'elle ne se soupçonne pas soi-même."
Edgar Allan Poe

C'est précisement la partie que mon repas m'a empêcher de développer. Inutille de le faire puisque tu t'en ai occupé. Et c'est visiblement un autre débat.

Concernat la vérité et le mensonge... Rapidement, je pourrais dire que tout ce qu'on nous dit n'est qu'une impression. Un mensonge ignoré qui nous est agréable est préférable à une vérité su qui nous est désagréable.
Mais cela dépend aussi des cas. Si je sais quelque chose qui sera désagréable à une autre personne, mon comportement dépendra complètement de ce que je sais de cette personne. Si je sais qu'elle préfererais, malgré tout, connaître cette vérité qui la blessera, alors je dois le lui avouer. Mais si je sais qu'il importe peu de connaître la vérité, alors il serait inutile de la lui révéler. Tout dépend de la personnalité de l'autre, qui ne sait pas (ou pas encore).

donc tu choisis pour l'autre s'il est préférable pour lui qu'il ait accès à la vérité ou non ?

mais tu prends la problématique à l'envers selon moi, je pensais que le débat tournerait plus autour du fait que je généralise, généralité avec laquelle tu semble être d'accord puisque tu ne proteste pas et la prend pour acquise.

Ce que je dit, c'est qu'il importe peu que la vérité n'apporte que douleur ou pas, le plus important c'est la sensation. Il faut privilégié ce qui est agréable à ce qui est désagréable. L'agréable n'est pas nécessairement ce qui est vrai, mais inversement le désagréable n'est pas nécessairement le mensonge. Il n'y a, je crois, pas de règle universelle. Dés qu'on parle de sensation, d'impression, même s'il y a rapport à la vérité (qui est censé être universelle), il n'y a plus que des cas particuliers qui dépendent des penchants de chacuns, du lieu, du moment... On ne peut plus rien affirmer comme étant une vérité, précisément.

Mais si j'ai bien compris, tu veux discuter les traditionnels caractères bénéfique et douloureux qu'on accorde à la vérité (en opposition au mensonge). Et bien je crois qu'il existe des cas qui confirment cela comme des cas qui l'infirment. Donc cette affiramtion est fausse au sens ôù elle ne s'applique pas à tout les cas, de manière universelle. En fait, si on se concentre sur le rapport vérité/mensonge, j'irais jusqu'à dire que cette affirmation n'a strictement aucune valeur philosophique.

D'où te vient cette phrase?

de moi. donne moi un exemple de vérité (qui était donc cachée par quelque chose ou quelqu'un car il est vrai que cette phrase ne s'applique que dans ce cas) qui ne provoque aucune douleur.

Mon frère a commencer à fumer à ses 18ans. Mes parents lui ont demandé de ne pas me le dire (j'avais 12/13ans à l'époque). En effet, à cette époque, mon frère m'influençais beaucoup, et ils eu peur que je ne mettes à fumer aussi, pour copier mon frère. J'ai finit par l'apprendre (que mon frère fumait, qu'il avait commençé à ses 18ans, quand j'avais 12/13ans, et que mes parents souhaitaient me le cacher) et ça ne m'a pas été douloureux. Je n'ai pas été blesser du peu de confiance que m'accordais mes parents puisque j'avais, depuis, acquis la maturité pour la comprendre. De plus, je ne sais pas si je peux dire que cette révélation a été une chose particulièrement saine pour moi. Cette révélation n'avait pas la valeur de révélation divine qui, elle, serait consideré comme saine. Elle n'a pas ne m'a pas rapproché du bonheur, ni mon frère, ni mes parents.

Le rapport vérité/mensonge attache à des faits trop banals. Je crois que cette phrase prendrait tout son sens si elle était rattaché au rapport savoir/illusion et/ou savoir/croyance...

P.S. : cette phrase "la vérité n'apporte que douleur, mais cette douleur est la plus saine qui soit." est complètement opposé à l'idée qu'on puisse manipuler quelqu'un pour son bien (cf. morale et manipulation "positive"). Manipuler quelqu'un, c'est lui cacher la vérité, donc l'éloigné de d'un douleur, mais c'est aussi l'éloigné de la "sainteté" de cette douleur, c'est l'en privé...

ton exemple est bon. tu n'as pas envisagé le fait que cette vérité puisse nuire à quelqu'un d'autre qu'à toi (ton frère ou tes parents) mais dans cet exemple de toute façon c'est peu probable. je m'attendais à ce qu'il y ais des exceptions parce que j'avais pas creusé la question à fond. peut être qu'il faudrait que j'arrête d'utiliser ce forum (et principalement toi pollux) comme moyen de réfléchir à ma place...

pour ton PS je suis pas d'accord, manipuler quelqu'un n'est pas forcément lui cacher la vérité. la seule chose que tu dois cacher c'est le fait que tu manipule, et encore c'est possible de ne pas le faire.